Le cancer du sein : un enjeu mondial, un défi pour la peau

Le cancer du sein est aujourd’hui le cancer le plus diagnostiqué chez la femme dans le monde. Selon les données de l’International Agency for Research on Cancer (IARC, GLOBOCAN 2022), il touche chaque année environ 2,3 millions de femmes, et en moyenne, 1 femme sur 20 sera concernée au cours de sa vie (IARC, 2025).

Au-delà de ces chiffres, un constat s’impose : le parcours du cancer du sein impacte profondément la peau, dès les premiers traitements et bien après leur fin.
Radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées, chirurgie, cicatrices… Tous laissent une empreinte durable sur le tissu cutané

Pourquoi la peau devient plus sensible au soleil pendant et après le traitement ?

  • La radiothérapie : un traitement essentiel, mais une peau fragilisée durablement

La radiothérapie est un traitement clé du cancer du sein : elle utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles après chirurgie ou réduire la taille d’une tumeur avant une intervention.
Ces rayons sont dirigés de manière précise pour préserver les tissus sains, mais la peau exposée reste souvent la première à réagir.

Selon l’Institut National du Cancer (INCa), les rayons de radiothérapie provoquent fréquemment des érythèmes cutanés (rougeurs semblables à des coups de soleil) et une hyperpigmentation de la zone irradiée. Ces réactions sont particulièrement observées lors des irradiations du sein, de la tête et du cou.
Elles traduisent une inflammation cutanée, liée à la destruction temporaire de certaines cellules épidermiques. La sévérité varie selon la dose cumulée et la phototype du patient.

Cette atteinte cutanée, appelée radiodermite, se manifeste pendant le traitement puis tend à s’atténuer au fil des mois.

Cependant, la peau reste souvent plus fine, plus sèche, moins souple, cicatrise plus lentement et demeure plus réactive aux UV et à la chaleur.

Selon Macmillan Cancer Support, jusqu’à 95 % des femmes présentent une réaction cutanée dans la zone irradiée.

À retenir : la radiothérapie est un traitement indispensable pour réduire le risque de récidive du cancer du sein, mais elle modifie durablement la structure de la peau. Une protection solaire rigoureuse (vêtements anti-UV UPF 50+, SPF 50+, exposition limitée) est essentielle pendant et après le traitement.

  • Chimiothérapie, thérapies ciblées et immunothérapies : l’effet photosensibilisant

Pendant certains protocoles de chimiothérapie ou des traitements ciblés, certaines molécules rendent la peau hypersensible à la lumière.

Cette photosensibilisation se traduit par :

    • des rougeurs intenses dès les premières minutes d’exposition,
    • des éruptions, eczémas ou urticaires retardés,
    • ou une hyperpigmentation persistante.

Même certains traitements de soutien, antibiotiques, anti-inflammatoires, antiémétiques, peuvent accentuer ces effets.

Selon Maggie’s Center, ces réactions cutanées peuvent apparaître pendant le traitement, mais aussi plusieurs mois après son arrêt.

À retenir : la vigilance solaire commence dès le début du parcours thérapeutique et se poursuit dans la durée.

  • Chirurgie et cicatrices : des zones à protéger durablement

Les zones opérées (sein, aisselle, thorax) restent sensibles pendant de longs mois, voire plusieurs années.

Une exposition directe au soleil peut provoquer :

    • une hyperpigmentation
    • un épaississement,
    • ou un retard de cicatrisation.

Par ailleurs, le risque d’hypertrophie cicatricielle est accru chez les peaux mates à foncées.

Pendant la période de cicatrisation, il est fortement déconseillé d’exposer directement la zone opérée. Elle doit rester couverte et protégée dès qu’elle est refermée.

Soleil et peau fragilisée : les risques pendant et après le cancer du sein

  • Des coups de soleil plus rapides et plus intenses

Une peau ayant subi un traitement oncologique brûle plus vite : quelques minutes d’exposition peuvent déclencher un érythème sévère.
Le film hydrolipidique, altéré par les traitements, ne filtre plus les UV aussi efficacement.

  • Réactions cutanées et inconforts

Les UV peuvent accentuer les effets secondaires :

    • éruptions, eczéma, démangeaisons, prurit,
    • taches hyper- ou hypopigmentées selon les zones.

Ces réactions, souvent bénignes, nécessitent toutefois une surveillance continue pendant tout le traitement.

  • Impacts esthétiques et qualité de vie

Les marques ou cicatrices peuvent devenir plus visibles après exposition. Cette altération esthétique affecte souvent la confiance en soi et le confort au quotidien. Protéger sa peau du soleil devient donc un geste de soin global, un réflexe santé et bien-être.

Une peau sensible à vie, mais une vie possible au soleil

Les spécialistes de l’Institut du Sein Paris et du Centre du Sein Vaudois rappellent que la peau ne “revient” jamais totalement à son état initial.
Elle garde la mémoire des rayonnements, des traitements et des cicatrices.
Cette sensibilité permanente impose une précaution solaire à vie, mais elle ne doit pas signifier renoncement.

Le soleil n’est pas l’ennemi : il se côtoie avec prudence et régularité dans la protection.

  • Les bons réflexes à adopter pour se protéger pendant et après le cancer du sein

1. Privilégier la protection solaire par le vêtement : faire le choix de vêtements couvrants et adaptés à chaque moment du quotidien

Les vêtements anti-UV (UPF 50+) et les chapeaux anti-UV constituent aujourd’hui la barrière la plus fiable et durable contre les rayons ultraviolets (UVA et UVB).
Conçus à partir de tissus techniques testés selon la norme européenne EN 13758-1, ils bloquent efficacement les UV sans perdre leur efficacité, même en cas de transpiration, de lavage ou d’exposition prolongée.

Ils s’enfilent le matin comme un bouclier invisible mais constant, une manière simple de protéger sa peau tout au long de la journée, un geste essentiel pendant et après un parcours souvent long et éprouvant.

Bien choisir sa protection vestimentaire adaptée à ses activités :

  • Pour les promenades quotidiennes ou les sorties en ville :
    Optez pour des vêtements légers, respirants et couvrants, comme le Kimono anti-UV Rimini UPF 50+ ou la chemise anti-UV Antibes. Ces pièces protègent efficacement les bras, les poignets, le décolleté et le cou tout en restant élégantes et confortables pour le quotidien.

  • Pour les moments de détente en bord de mer ou à la piscine :
    Les maillots de bain anti-UV, garantissent une protection intégrale même dans l’eau. Leur tissu résiste au sel, au chlore et au sable, pour que la baignade reste un plaisir, sans inquiétude pour la peau fragilisée. Petite astuce : la veste Moorea et le haut de maillot de bain anti-UV Capri offrent un emplacement spécifique dédié pour insérer une prothèse mammaire. 

  • Pour les activités sportives ou en plein air (marche, yoga, vélo doux, jardinage) :
    Préférez des tissus extensibles et respirants qui accompagnent le mouvement tout en offrant une couverture maximale.
    Les leggings et t-shirts anti-UV techniques Ker Sun combinent protection, maintien et confort pour permettre à la peau de respirer tout en restant protégée.

Porter un vêtement anti-UV est bien plus qu’un geste de précaution : c’est une manière de reprendre confiance dans son corps, de s’ouvrir à nouveau à la lumière — sans renoncer à la liberté du plein air.

2. Compléter avec une crème solaire SPF 50+

Choisir une formule à large spectre UVA/UVB, adaptée aux peaux sensibles.
Appliquer généreusement sur les zones non couvertes avant chaque sortie.
Renouveler toutes les deux heures et après baignade. Éviter les formules parfumées ou contenant de l’alcool.

3. Hydrater et apaiser

L’hydratation quotidienne aide à restaurer la barrière cutanée et réduit les sensations de tiraillement.
Utiliser des soins sans parfum, enrichis en céramides, panthénol ou aloe vera, pour apaiser et renforcer la peau.

4. Surveiller et consulter

Consulter un dermatologue une fois par an, ou davantage si la peau a été irradiée.
Surveiller toute apparition de tâche, rougeur ou lésion persistante.
En cas de traitement en cours, demander à l’oncologue de vous préciser si un médicament est photosensibilisant ou non.

5. Vivre le soleil autrement

Préférer les promenades tôt le matin ou en fin de journée, rechercher l’ombre et faire de la protection solaire un geste de bien-être.

Le soleil, c’est la vie. Bien protégée, il redevient un plaisir.

  • Les 6 gestes essentiels à retenir

    1. Protéger la peau dès le début du traitement.
    2. Couvrir la zone irradiée et les cicatrices à vie.
    3. Porter des vêtements anti-UV (UPF 50+).
    4. Appliquer une crème solaire SPF 50+.
    5. Hydrater la peau chaque jour.
    6. Surveiller toute anomalie et consulter régulièrement.

Protéger, c’est continuer à vivre pleinement

La peau est fragile à vie après un cancer du sein. La protection solaire doit devenir un réflexe quotidien, pendant et après le parcours.
Fragile, réactive, elle a besoin de douceur, constance et vigilance.

Se protéger du soleil, c’est prolonger sa santé, apaiser sa peau, et garder la liberté d’aimer la lumière.

Sources : 

  • International Agency for Research on Cancer (IARC) – GLOBOCAN 2022, 2025.
  • Institut National du Cancer (INCa) – Effets secondaires de la radiothérapie.
  • Macmillan Cancer Support – Radiotherapy and your skin ; Sun safety after cancer treatment.
  • Maggie’s Center – Looking after your skin during and after cancer treatment.I
  • nstitut du Sein Paris, Centre du Sein Vaudois, Association Vivre Comme Avant.
  • World Health Organization (WHO) – Ultraviolet radiation and skin cancer.

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